Ouvriers, petits boutiquiers, artisans ils sont représentatifs des classes laborieuses. Leurs revendications sont généralement liées au problème des subsistances (pénuries alimentaires, augmentation des produits de consommation…). Ils parlent au nom du peuple, réclament la démocratie directe et veulent exercer un contrôle permanent sur les parlementaires et leurs décisions.
Animé par la « passion égalitariste », le sans-culotte méprise la richesse, c'est l'opposé de l'aristocrate : il s'habille simplement, revendique le tutoiement et s'interpelle par le vocable « Citoyen ».
La tenue de sans-culottes comporte un pantalon à rayures bleues et blanches (au lieu de la culotte courte et des bas, portés par les nobles et les bourgeois), une blouse et le gilet ou la veste courte à gros boutons appelée « Carmagnole ». Il est chaussé de sabots qui marquent son appartenance au peuple travailleur. Il porte aussi le bonnet phrygien, qui évoque les esclaves affranchis de la Rome antique.
C'est un être qui va toujours à pied, qui n'a pas de millions, de châteaux, de valets pour le servir, et qui loge tout simplement avec sa femme et ses enfants, s'il en a, au quatrième ou au cinquième étage. Il est utile, il sait labourer un champ, forger, scier, limer, couvrir un toit, faire des souliers et verser jusqu'à la dernière goutte de son sang pour le salut de la République.
Comme il travaille, on est sûr de ne rencontrer sa figure ni au café ni au théâtre. Le soir, il se présente à sa section, non pas poudré, musqué, botté, dans l'espoir d'être remarqué de toutes les citoyennes des tribunes, mais pour appuyer de toute sa force les bonnes motions. Au reste, un sans-culotte a toujours son sabre pour fendre les oreilles à tous les malveillants. Quelquefois, il marche avec sa pique, mais au premier bruit de tambour, on le voit partir pour la Vendée, pour l'armée des Alpes ou pour l'armée du Nord. »
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