Depuis la fin février, les étudiants québécois sont en grève contre la hausse des frais de scolarité. Il s’agit du plus gros mouvement étudiant de l’histoire de la province.
Les raisons de la colère
Les étudiants québécois se battent contre une augmentation de 75% de leurs frais de scolarité. Sous prétexte de moderniser les universités, le gouvernement a prévu une hausse de 325 dollars par an pendant cinq ans. En 2017, la facture aura ainsi triplé, avoisinant les 3 700 dollars (2 800 euros) par semestre. Une mesure qui alourdira l'endettement des étudiants et restreindra l'accès à l'éducation supérieure.
La journaliste Catherine François a écrit: « Depuis plusieurs semaines, ils descendent presque tous les jours dans les rues de Montréal pour dénoncer la décision du gouvernement du Québec d’augmenter les frais de scolarité dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur de la province. Les étudiants québécois sont en colère, très en colère[...] Manifestations dans les rues de Montréal et de Québec, perturbation de la circulation aux heures de pointe, actions d’éclat devant les édifices gouvernementaux, interventions sur tous les réseaux télévisés, les étudiants ne ménagent pas leurs efforts pour passer leur message et tenter de faire reculer le gouvernement. Et les enseignants ont manifesté leur soutien par diverses actions.
Mais le premier ministre Jean Charest n’a visiblement pas l’intention de céder à ces pressions. Il maintient que ces augmentations sont nécessaires pour assurer un meilleur financement des universités et préserver la qualité de l’enseignement supérieur au Québec. Et il promet que les étudiants défavorisés bénéficieront d’une augmentation de leurs bourses pour compenser celle de leurs frais de scolarité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire